(bon déjà , j'ai un problème, je ne me souviens plus de la source de la citation)
Je viens d'ajouter un petit 1 derrière le cap de la trentaine. Je suis donc, selon, les critères couramment reconnus, un jeune adulte responsable; la preuve: je travaille pour une multinationale worldcompaniesque pour laquelle j'occupe ce que d'aucun appellent un poste à responsabilités que personne ne comprend. Je suis classé dans les "potentiels", un brin requin, un brin politique, à l'aise dans ses Paul & Joe dès qu'il s'agit de donner mon avis sur les organisations, les procédures et les stratégies de déploiements de projets pouvant impacter de larges quantités de personnes de part et d'autre de l'Atlantique...et qui plus est, de plus en plus légitime pour ça.
Bref dans tous ces aspects là , bien qu'un peu "jeune", je tiens mon poste. J'ai, du coup, les avantages et les contraintes qui vont avec : un large volume horaire, des pointes de stress pas piquées des hannetons, et des compensations largement à la hauteur. Et, bien entendu, une carrière devant moi sur laquelle de nombreuses personnes ont de grandes espérances (et je ne suis pas le dernier ^^) et tout à l'avenant.
Ceci dit, il m'est apparu dernièrement que je continuais à vivre dans l'instant en toute chose et, qu'en définitive, même si j'ai un peu évolué sur le fond et pas mal sur la forme, je ne suis pas si différent que 15 ans plus tôt. J'ai toujours eu à cœur de cultiver une jouissance de tous les instants depuis mon adolescence. Du coup, me voici, à 31 ans, un adulescent. Un ado-adulte qui aurait enfin les moyens de sa politique, se servir de son pouvoir d'achat pour sortir plus, voir plus loin, boire plus, fumer plus et jouer plus. Quand j'en suis là , à être capable de passer 3 heures sur un powerpoint pour une présentation stratégique, 1 heure de squash avant de faire 3 heures à l'apéro puis d'enchaîner sur 2 heures d'Unreal tournament 3 ou de Wii, force est de constater qu'en fait, j'ai l'impression d'être dans une bulle qui se développe et grandit mais n'avance pas des masses. Et pas de projet perso à plus de 2 semaines d'avance, par exemple, je m'achèterai bien le loft de mes rêves mais à quoi cela servirait d'acheter alors que je peux très bien partir à l'autre bout du monde pour un prochain poste d'ici un an ?
Toujours est-il que cela fait maintenant quelques années (depuis que je travaille en fait) que je fais ce constat. Au delà de ceci, la vraie question devient, alors que nous faisons tout pour arrêter de vieillir (ou au moins faire en sorte que ça ne se voit pas), ça veut dire quoi maintenant grandir ? Est-ce seulement rentrer dans cette douce "petite mort" de la femme-maison-labrador-gosses-picnique ou y a t'il une alternative ?
...On rediscute de ces concepts fumeux pour mes 32 ans ?
Humeur :
PS : merci à pas mal d'entre vous pour les petits messages à Usagi !
PS2 : un special thanks Ã
Clyne pour la découverte de
Cocoon (en concert à Lyon le 14 mai au kao !!)